
Boulogne sur Mer
Avec un flux général perturbé constitué de dépressions successives, qui remontent du centre de l’Atlantique vers les Îles Britanniques et la Scandinavie, les conditions de pêche et les gisements sont impactés diversement. La pêche côtière note une semaine régulière, tant en termes de rythme et de diversité des espèces constituant les débarques, qu’au niveau de la fréquentation du marché et des cours pratiqués. Les mareyeurs bénéficient toujours de l’abondance du rouget-barbet, ce qui n’empêche pas son cours d’évoluer de 1,20€ HT/kg le mercredi à plus de 2€ HT/kg le vendredi. Le hareng fait une arrivée remarquée chez les fileteurs et les volumes soudains disponibles pèsent sur son cours, qui s’effrite de 1,05€ HT/kg à 0,65€ HT/kg entre le milieu et la fin de la semaine. La demande est plutôt en berne, mais ce marché fragile nourrit toutefois quelques espoirs en fin de semaine, avec un retour aux achats, en perspective du week-end de trois jours, incluant la Commémoration de l’Armistice de 1918. A l’import, le marché n’est guère brillant. Les pêches en provenance de la Mer du Nord sont limitées en raison des mauvaises conditions. Les prix sont anormalement élevés, au-delà des valeurs habituellement pratiquées lors des périodes de tension annuelles, en début d’année civile notamment. La demande sur le marché intérieur, déjà peu présente à priori, n’est pas encline à évoluer dans ce contexte. La perspective de l’atteinte du plafond des quotas annuels conduit également certains armateurs à attendre d’éventuelles conditions plus favorables pour larguer à nouveau les amarres.A l’export en revanche et plus particulièrement à destination des Pays Méditerranéens, la semaine est très satisfaisante, avec des débarques importantes d’encornet et dans une moindre mesure de merlan et de barbet. Les premiers harengs, les « poissons bleus », pêchés dans une mer encore insuffisamment refroidie ne présentent pas les caractéristiques optimales pour l’expédition vers ces destinations et les opérateurs suivent avec attention l’évolution de la météo automnale.
Rungis
Les ventes restent difficiles sous la halle parisienne des produits de la mer pour cette deuxième semaine de congé scolaire de la Toussaint. A une fréquentation limitée s’ajoutent des volumes en commande vers la restauration hors foyer assez bas. Les cours sont difficilement soutenus sur l’ensemble de la période dans bon nombre d’espèces proposées. Malgré des volumes échangés modestes, certains poissons trop peu représentés voient cependant leur cours s’élever de façon significative. C’est le cas du cabillaud entier frais, des maquereaux de fort calibre, et de la coquille Saint Jacques dont les arrivages sont manquants en début de semaine.