
Boulogne sur Mer
La tempête Ciara venue d’Ecosse, longe l’archipel des îles britanniques et s’engouffre en Manche dès le premier jour de février. Soixante-douze heures durant, les vitesses de vent dépassent les 100km/h, gonflant une houle déjà soutenue par des coefficients de marée élevés. Ces conditions météorologiques annihilent tout espoir des pêcheurs côtiers de prendre la mer en début de semaine et la première débarque n’intervient que jeudi, offrant presque exclusivement du maquereau à la criée. La vente de cette offre fort limitée se déroule sans surprise correctement. Le prix moyen s’affiche autour de 1,50€ HT/kg. La flottille côtière reprend la mer vendredi, espérant ramener une pêche satisfaisante dans ses filets samedi. Les mareyeurs se trouvent confrontés d’une part à ces faibles débarques, limitées essentiellement au maquereau, accompagné d’un peu de hareng et de très faibles quantités de merlan et, d’autre part, à un commerce qui marque un ralentissement, comme c’est généralement le cas, au cours des vacances scolaires de février. Les fileteurs confirment ce marasme au port, où l’offre est peu diversifiée au-delà du maquereau. L’absence de merlan et divers n’est guère compensée par le peu de roussette disponible.Un seul navire de pêche hauturière accoste mardi, proposant peu de quantité à des prix très élevés. Le lieu noir s’apprécie entre 2,40 et 2,50€ HT/kg. La Julienne complète cette débarque de la semaine. A l’import, l’activité est ralentie par les conséquences des mauvaises conditions météorologiques sur les zones de pêche Manche et Mers celtiques, Mer du Nord, Ouest Ecosse, Islande et Féroé. Le manque de poisson est criant sur toute l’Europe du Nord-Ouest. Les prix flambent et cette envolée des cours conduit les acheteurs à se limiter à leurs seules commandes fermes. On relève une incidence sur l’emploi au niveau des contrats à la tâche, limités temporairement à leur minimum horaire. Le consommateur montre une certaine réticence face à l’augmentation des prix de vente. Le prochain épisode dépressionnaire attendu pour le week-end, ainsi que le début des vacances scolaires en zone B, ne laissent pas augurer de franche éclaircie dans l’immédiat pour l’activité autour du port de pêche de Boulogne-surMer.
Rungis
L’activité reste limitée tout au long de la semaine. Les congés scolaires amputent la région parisienne d’une large part de ses consommateurs, la restauration collective est au ralenti. Malgré une offre générale assez limitée, les cours sont difficilement soutenus dans bon nombre d’espèces. Les tempêtes en début de semaine ont ralenti ou stoppé l’activité des pêches côtières sur le pourtour métropolitain. Dans ce contexte, les cours de la sole progressent de façon significative en fin de semaine malgré une demande en baisse.