
Boulogne sur Mer
Les vents se montrent encore soutenus en Manche durant les journées des 22 au 24 février. Sans réelle comparaison avec les tempêtes des semaines précédentes, les vitesses de pointe de 70 à 80 km/h se renforcent dans le détroit du Pas-de-Calais, pour atteindre ou dépasser les 100 km/h. L’activité a toutefois pu reprendre progressivement en pêche côtière et c’est tout aussi progressivement que les sennes apportent leurs premières captures à la criée. Alors que tous les cadrans n’y sont pas allumés, les débarques sont dominées par le merlan, dont les volumes augmentent sensiblement vendredi 27, avec un effet sur le prix proposé entre 1,20 et 1,30 € HT/kg pour les petits gabarits, jusque 1,60 à 1,70 € HT/kg pour les plus gros, en baisse de 20 centimes environ par rapport aux cours moyens du milieu de la semaine. Le tacaud affiche la même tendance avec un cours variant de 1 € HT/kg mercredi à 0,60 € HT/kg vendredi. Très peu de divers, carrelet, sole complètent l’offre de la semaine, ainsi qu’un peu d’encornet, lequel tutoie et même dépasse les 10 € HT/kg. Un navire de pêche hauturière accoste mardi et propose essentiellement du lieu noir à 2,50 € HT/kg. Le mauvais temps généralisé sur l’ensemble des zones de pêche d’Europe du Nord-ouest pèse sur les volumes disponibles et la diversité des espèces. Les cours restent dans le meilleur des cas tendus, mais parfois s’envolent, portés par les engagements auxquels sont soumis les acheteurs sous contrats. Dans ce contexte, les autres acteurs et l’aval de la filière ne peuvent que subir, dans un marché globalement morose et face à une demande en berne. En effet, le consommateur, habituellement timide en plein cœur des vacances scolaires de février, se détourne d’autant plus des ressources halieutiques que les prix flambent. A l’import-export, l’activité, déjà perturbée par les conditions météorologiques défavorables, commence à ressentir les effets de l’épidémie de Covid-19, qui touche désormais plusieurs Etats membres de l’Union européenne.
Rungis
Les difficultés d’approvisionnement en produits de la mer lors des semaines précédentes impactent encore cette semaine les arrivages de certaines espèces. De ce fait, malgré une reprise assez molle de l’activité après les congés scolaires, certaines espèces manquantes voient leurs cours s’orienter nettement à la hausse. Les saumons frais de Norvège et d’Écosse profitent de ce contexte économique qui permet une nette revalorisation des cours de l’ensemble des calibres.