
Boulogne
Les mareyeurs boulonnais ont vécu une semaine mitigée. Sous un climat agité en périphérie d’une dépression centrée au large de l’Irlande, la criée n’a reçu d’approvisionnement qu’à partir de mardi et pour quelques rares espèces seulement : le merlan, pourtant en fin de saison, dont le cours atteint 1,80€ pour les plus beaux gabarits et autour de 1,40-1,50€ pour les plus petits. A noter également un peu de chinchard. Jeudi, après la journée fériée du 8 mai, des débarques plus importantes ont pesé sur les cours, faisant chuter le merlan encore un peu présent à 1,30€ pour les plus beaux spécimens et 0,80€ pour les plus petites tailles, tandis que le chinchard s’échange entre 0,30 et 0,40€. Le rouget-barbet reprend peu à peu sa place, mais toujours pas de poissons plats. Dans ce contexte, le commerce affiche une embellie par rapport à la semaine précédente. Vendredi, la pêche côtière apporte majoritairement des poissons de petite taille. Les mareyeurs fondent leurs espoirs dans un navire hauturier attendu samedi, avec une débarque de lieu noir dont le cours s’établit à 1,90-2,00€. Des bateaux sont partis à la recherche de maquereau, dont les approvisionnements de cette fin de semaine se sont échangés entre 1,50 et 1,80€ selon la taille. Les seiches pêchées sont pour l’instant d’un gabarit beaucoup trop important (entre 1 et 4kg), susceptible de n’intéresser que les fabricants de lamelles. Du côté des transformateurs des produits de la pêche hauturière, la semaine, entrecoupée par un jour férié et le salon Seafood de Bruxelles, a été marquée par une demande plus importante que la semaine précédente et un marché soutenu pour toutes les espèces. Cette tendance toute récente et la diversité de l’offre présente expliquent sans doute la prudence qui limite la progression des cours. Les précommandes enregistrées pour la semaine 20 semblent de bon augure.
Rungis
La fermeture du 8 mai cette semaine permet une concentration des ventes qui confère au marché de mardi et de jeudi une émulation satisfaisante. Les pluies en fin de semaine contribuent, quant à elles, à un net ralentissement de la fréquentation sous la halle. Le retour à un niveau d’apports importants à l’issue des congés scolaires engorge sensiblement la place parisienne, et les cours sont en moyenne difficilement soutenus sur la période.